Balbutiements poétiques


 
Maux de mots
Sa parole passe en bribe sur son silence
Relâcher comme un souffle
 à celui qui s’en laisse touché

Elle se tisse
En fragment fragile
La laissant à découvert

Par moment élastique, elle se perd
Entre l’entendu et le compris
Elle déforme et pince

Sa parole garde le rythme
Qui cherche le mot juste…

Elle s’embourbe dans les esprits bockés
Elle glisse sur leur mot ternis
Et leur silence qui dort

Sous leur avalanche de mot
On casse dans le vif du sujet
À la lueur de l’éclat perlé
Quémandant la douceur
Et elle se tait!

Alors son silence vient rassasier
Ceux qui s’écoutent parler

Redevient doucement parole
Quand il fait prendre la bride au bouc

Car la parole s’enlise à celui donc on accorde importance
Au cœur de son entendement
Surplombant son entêtement


La dent en or 
 
Comment un poisson peut rester accroché son hameçon?
Sa souffrance et sa mort, sans bonne chair
Comment le faire rester quand elle est l’appât pour chasser son mal…

Sans tournée de page, il en écrivait plusieurs…
Dans son idylle perdue, il l’avait caché sous un X, comme un trésor enfouit
Sans prononcé le E qui s’imposait au devant cette croix

Une malle qui brille comme un film sous un projecteur.
Ou une autre se lovait dans son ombre

Une bague fondue
Dort sur une dent
Pour mieux la remâcher en boucle

Mais elle restait à l’attendre sans l’atteindre
Sans courir à sa perte
Sans statut
Entre l’amour sauvage et l’amour en liesse…


Sans titre 1:

Je ne suis pas sûre de croire aux certitudes

Je me balance de l’opinion prémâché
Je pèse pour ma propre identité
Qui se forge tranquillement sans être coulé dans le béton

Une passion des premiers instants
Tuer par la réalité de touts les moments
Amants qui s’évanouissent entre une épicerie et une maladie routinière
Moments bafoués d’une communication fausse
Ouroboros la queue entre les jambes
Qui tend à disparaitre

Offre-moi du vent frais
Pour me transporter ailleurs qu’ici
Une mie de pain de réconfort et de plaisirs croquables
Avant que tes grains ne retombent au sol…

 
Chanson incertaine

Pianote des mots sur mon dos
Ne les dis pas
Croit-les
Une mélodie de l'étrange et du doute
Viens transporter mes rêves comme des crochets au bout des doigts

Accroché à chaque lignes de ta pensée
Porté sans voir la fin de l'harmonie 
Je vacille dans ma tête

L’orgueil enseveli sous la terre
Je sais que tu partiras comme tu es arrivé
Inconnu et aux hasards 


Créativité et motifs

L’écume des mots qui coulent de la bouche
Lettre parle l'être
Aliénation verbale

Sur les feuilles du temps qui se secouent
À la une
Les minutes s'effacent

Sous l'emprise d'un vers solitaire
Qui me tenaille les entrailles
En ne sachant pas par quels mots jaillir
Pour serpenter le réel

Parfois, dans la douceur de l'oublie
Il vient me prendre par la taille
Pour me rappeler son attente
De la forme pour sortir de ses fonds

Gorgone aux idées plein la tête
Je reste pétrifier par la quête de la perfection
Statue de sel qui s'écroule dans le sablier
Je cherche encore 
pour osé prendre la prose

Dingo dort ( à un ami)



Un gouffre profond effacé
Une poignée d’or qui part de la main aux reins
Pour  glisser sur une courbe sans attache

Une course dans le vif du sujet
Fait de vide ensemencé

Une chandelle éteinte et une rose fanée
Perdu dans la mémoire des maux
Le regard vague vers l’espoir qui nait
Comme un crocus après l’hiver

Diviser en deux le pair
Le cœur écorché de l’orphelin spirituel
danse dans le vice du tactile

Placebo de lingam aux lingots
Il regarde au loin, un peu brouiller entre la peur et l’envie,
ces rêves qui escortent son bonheur au coin de la rue…


Citations un brin philosophique

Si la certitude nous mène droit au mur, il est probable que le doute nous y garde au pied. V. M

La commande cambriole l’instinct et la motivation change le coût de choses! V.M

Entre ouroboros et Enzo; on tourne en rond entre la vacuité et l'achèvement...V.M 


 enzo symbole japonais
 
ouroboros symbole égyptien

Le mot "gerbe" perd son sens dégoutant quand il est suivi "de fleurs"; il reprend son sens original quand celle-ci sont offertes par culpabilité... V.M

 Pas besoin d'être très loin d'une personne pour ressentir la distance. V.M